Rencontre avec Pirjo LUOMA-TOKOI dans le cadre de la journée internationale des femmes et filles de science

A l’occasion de la journée internationale des femmes et filles de science, Seqens a décidé de mettre à l’honneur le parcours de femmes scientifiques travaillant au sein du groupe. Rencontre avec Pirjo LUOMA-TOKOI, Responsable Développement Analytique au Seqens’Lab.

En quoi consiste le métier de  responsable du département développement analytique ?

Le service de développement des méthodes analytiques dans lequel je travaille se concentre sur des projets de développement de principes actifs pharmaceutiques.

Comme nous développons de nouvelles molécules pour nos clients, nous devons définir les méthodes que le contrôle qualité utilisera pour vérifier la conformité du principe actif, des matières premières et des ingrédients de synthèse fabriqués avant d’en faire usage.

Le département des méthodes analytiques œuvre également, en partenariat avec le service de développement chimique, à la caractérisation des spécifications (comme la pureté, le dosage, le degré de solvants résiduels admis etc.) du principe actif développé. En fait, il s’agit d’établir l’ensemble des paramètres qui doivent être conformes pour la mise sur le marché de ce principe actif. Nous fournissons donc une partie des données établies au service réglementaire qui les compile et les soumets aux autorités qui délivreront l’autorisation de mise sur le marché du médicament.

En tant que responsable du département, je manage une équipe de 17 personnes. Lorsqu’un nouveau projet de développement d’une molécule se présente, mon équipe est aussi en charge d’évaluer le travail qui devra être réaliser afin d’estimer le coût du projet.

Mon département travaille en synergie avec plusieurs services comme le développement chimique, les affaires réglementaires, l’équipe de management de projets, le contrôle qualité et le service marketing qui fait le lien avec le client pour qui nous développons la molécule.

As-tu toujours voulu travailler dans le domaine scientifique ?

Petite, je voulais être vétérinaire, c’est ce qui m’a attiré vers les sciences. C’est un métier qui nécessite la maîtrise de toutes les sciences « dures » (la physique, la chimie, la biologie…). C’est ainsi que je me suis intéressée à la chimie puis peu à peu je me suis dirigée vers la chimie pharmaceutique.

Quelle formation as-tu suivie ?

Après l’obtention de mon Bac, je me suis orientée vers un master en chimie organique. Pendant mon cursus, j’ai eu la chance d’étudier en Irlande grâce au programme Erasmus. J’ai ensuite réalisé une thèse en chimie analytique dans un institut de recherche.

As-tu des conseils à donner aux femmes/filles qui souhaitent rejoindre ce domaine d’activité ?

Pour réussir dans ce domaine, je pense qu’il faut avant tout être curieux et s’intéresser à tout. J’ai réalisé de nombreux stages les étés, au cours de mon cursus universitaire, durant lesquels j’ai beaucoup appris. Ils m’ont tous été très utiles car selon moi, il n’y a pas de mauvaise expérience. Il faut être motivé car lorsqu’on a envie, il est facile d’apprendre. Personnellement, j’avais une directrice de thèse très encourageante qui m’a toujours soutenue dans ce que j’entreprenais. J’essaye de reproduire le même schéma avec mon équipe aujourd’hui et c’est d’autant plus facile que je travaille avec des personnes très motivées.

Parle-nous d’un projet dont tu es fière.

L’une des missions qui m’a portée au cours de ma carrière a été la création du service développement des méthodes analytique. Dans les années 2000, les autorités de santé demandaient de plus en plus de données analytiques pour autoriser la mise sur le marché d’un médicament. Au début nous étions deux personnes. Nous avons su montrer la nécessité et l’importance des données analytiques dans le développement de nouveaux principes actifs. Le service s’est développé et nous sommes aujourd’hui 17. Nous formons une équipe très motivée et j’aime les guider sur les différents projets que nous construisons ensemble. Nous sommes fiers lorsque ces derniers aboutissent et que les médicaments sortent sur le marché. C’est un réel accomplissement !

Pour réussir dans ce domaine, je pense qu’il faut avant tout être curieux et s’intéresser à tout.